La grande Aigrette

Ardea alba [Linnaeus 1758], la grande aigrette est en fait un grand héron blanc (105 cm pour une envergure allant jusqu’à 170 cm). Son cou forme un S très allongé au repos, avec une sorte de cassure en son milieu. Son plumage est en revanche entièrement blanc. En période nuptiale, de longues plumes formant l’aigrette apparaissent sur le dos. Hors période de nidification, la couleur du bec est jaune, plus foncée à son extrémité. En revanche, pendant la période nuptiale, le bec devient orangé à noir. Les pattes et les doigts sont noirs en toute saison.

En France, en quelques décennies, la grande aigrette est passée du statut d’espèce migratrice rare en hivernage à celui d’espèce assez commune avec une fraction nicheuse en progression et surtout une large population hivernante. C'est le cas à Miallet et aux alentaours. La saison nuptiale commence en avril. Le mâle débute la construction du nid (branches, souvent roseaux et parfois plantes aquatiques), dans un arbre au-dessus de l'eau, généralement à plus de 5 m de haut.

L’espèce est carnivore, son régime allant d'insectes et de vertébrés aquatiques et terrestres aux poissons ou petits crustacés, aux petits mammifères (souris, musaraignes, campagnols, jeunes rats musqués...). Opportuniste, on la rencontre chassant ces petits mammifères comme les hérons en hiver dans les prés ou champs ensemencés en céréales. Elle est aussi capable de s’allier aux cormorans pour réaliser des pêches fructueuses dans les végétations de queue d’étangs alors que ces derniers s’occupent l’eau libre.

En France et en Europe, l’espèce est protégée.

En savoir plus : site Inventaire national du Patrimoine naturel (INPN) >>